Comme la seule bulle d’air qui nous reste
Sous l’eau
La maintenir au plus profond des poumons
Puis la gorge
La bouche
Et si par malheur elle s’échappe
La contenir des mains
Tout, sauf la laisser atteindre la surface
Elle, et tout ce qu’elle contient
Les sons, les images,
Et le cri primal
Tapis au fond de soi
Plutôt se noyer et tout garder
Mais elle s’obstine
Se déforme
Se faufile, s’insinue,
Dans chaque faille,
Fissure à notre insu,
Et puise millimètre par millimètre,
Grignote et grossit à n’en plus tenir
Du creux du ventre
Remonte en une brûlure insupportable,
Feux sous couvert, prêt à exploser
Que l’on garde, que l’on garde
Et que rien n’étouffe
Mangeur d’entrailles
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