Ils marchaient en silence

Ils marchaient en silence. Un pas après l’autre au rythme de chaque pensée, lent ou rapide, ordonné ou saccadé, dans un même courant ou un enchevêtrement incessant et tourbillonnant. Dans les aléas de la vie, dans la routine du quotidien, dans la surprise de la vie. Ils marchaient en silence dans l’incarnation de leur corps ou l’absence de celui-ci. Dans la puissance des émotions, la force, la tristesse, la joie, la colère, l’espoir, la peur ou le vide de leur cœur. Dans l’écoute de leurs sens un à un en éveil ou l’extinction de l’un d’eux ou plusieurs.